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Séminaire CREAM : "L’appétence au risque économique : une approche comparative"

Résumé: 

Le 13 juin de 15h30 à 17h30 nous recevrons James Rivières et Pierpaolo Lodice en salle C207 du campus Pasteur. James Rivière (laboratoire CRFDP, Université de Rouen) nous exposera une étude comparative qui infirme l'hypothèse selon laquelle les choix risqués reflètent un contrôle comportemental pauvre. (voir pièce jointe et résumé ci dessous de la communication)

Pierpaolo Lodice nous présentera le doctorat en Business and Behavioral Sciences de l'Université de Chieri-Pescara et ses thèmes de recherche en neuroéconomie ainsi qu'une présentation intitulée : "La cognition en action : La Contribution de l'économie comportementale et des neurosciences au marketing et à la gestion."

Pierpaolo Lodice : "La cognition en action : La Contribution de l'économie comportementale et des neurosciences au marketing et à la gestion" 

La prise de décision est une fonction cognitive fondamentale, qui non seulement détermine nos choix quotidiens, mais aussi la trajectoire de nos mouvements, de notre vie, de nos sociétés. Bien que d'immenses progrès aient été réalisés ces dernières années dans la compréhension des mécanismes qui sous-tendent la prise de décision, la recherche sur ce sujet est encore largement divisée en deux parties.
Je présenterai certaines de nos études qui soutiennent les modèles axés sur l'action (Action-based) et sur les buts (Goal-directed) dans une vision évolutionniste et écologique qui s'articule autour d’un cadre théorique de prise de décision incarnée (Embodied choice). Le modèle considère la performance de l'action comme une partie intégrante du processus de prise de décision plutôt que comme un simple moyen de réaliser la décision. L'énoncé central du choix incarné est l'existence d'influences bidirectionnelles entre l'action et les décisions. Cela implique que pour une décision exprimée, la dynamique de l'action et ses contraintes (e.g. la trajectoire et la cinématique pour l’attendre) influencent le processus décisionnel.
Déjà Adam Smith, dans sa "Théorie des sentiments moraux", suggérait que la conscience et le comportement positif des hommes font partie intrinsèque de leur structure psychologique et sont activés d'une manière plutôt naturelle par les relations sociales.
Dans son livre, Adam Smith décrit un acrobate qui marche suspendu à une corde qui se balance dans les airs. Les spectateurs en dessous de lui oscillent aussi, presque comme s'ils voulaient imiter le mouvement de l'acrobate. Aujourd'hui, nous expliquons ce comportement avec des neurones miroirs, les "neurones de l'empathie", si importants que Vilayanur Ramachandran a comparé leur découverte à celle de l'ADN...

James Rivière (laboratoire CRFDP, Université de Rouen) : "L’appétence au risque économique : une approche comparative"

A la différence des humains adultes, l’appétence au risque en situation de gain est habituellement observée chez les jeunes enfants et les primates non-humains. On sait peu de choses sur les mécanismes sous-tendant l’appétence au risque économique chez les enfants et les primates non-humains. Une possible explication est que les choix risqués reflètent des difficultés d’inhibition motrice. Plus précisément, la propension au risque en contexte de gain refléterait un échec à inhiber une réponse renforcée vers la plus grande quantité. Dans cette communication, je présente une étude comparative (cf. article ci-joint : Rivière, Stomp, Augustin, Lemasson & Blois-Heulin, Developmental Psychobiology 2018) qui infirme l’hypothèse selon laquelle les choix risqués reflètent un contrôle comportemental pauvre. Elle suggère plutôt que les jeunes enfants et les singes mangabés sont intrinsèquement appétents au risque.

Catégorie: 
Date de début: 
Jeudi 13 juin 2019 - 15:30
Date de fin: 
Jeudi 13 juin 2019 - 17:30